La rue Tour Carrée zone sinistrée !

Ici, ça ne tourne plus rond. ¹

Au 31 l’association PEP ART a déménagé !

Les cortèges de mariages, de la mairie à l’église avaient le choix pour contourner le pâté de maisons, maintenant, ils ne passent plus mais plus du tout, par la rue Tour Carrée

La rue de La Paix dite la rue "de la soif",  avec les années, poursuit sa déchéance,  mais la rue Tour Carrée est maintenant vraiment sinistrée !Les commerces, les vrais, épiceries, boulangers, bouchers, charcutiers, tabacs journaux, équipements  en électroménager, de pèche et d’autres, même les bistrots disparaissent laissant le champ à quelques restaurants, à des entrées de garage, à des locaux d’associations et des bureaux administratifs, lutant avec des vitrines fermées, barricadées, mais cela ne suffit pas !

Comment l’association PEP ART pouvait-elle lutter avec une œuvre contemporaine et collective en souffrance devant leur institution ?

C’est une gangrène qui se poursuit jusqu’à la rue du Port en passant par la place de La Révolution et même plus loin sur le port avec l’ancienne petite criée ! 

                  

La rue du port, la rue musée avec les parapluies, une galerie, un coin pour le Titanic (au 15 elles sont mignonnes les 2 marches en carrelage)

La criée de l'EPI 1952. Ce bâtiment typique d’une époque Spirou, avec ses hublots, sa structure, la grande dalle débordante avec l’extraordinaire raccord  à l’extrémité du bord du musoir de sa jetée², les touristes, les amoureux montaient sur sa terrasse pouvant se croire sur un bateau amarré  mais en croisière quaud même et depuis longtemps l’accès y est interdit et elle n’est même plus photographiée si on consulte Google Earth.

Alors rue Noël, rue menant au parvis de La Trinité, perpendiculaire à la rue Tour carrée, avec humour peut-être, la municipalité a fait peindre des boutiques virtuelles pour tromper le touriste s’aventurant dans ce coin! C’est un joli effort !

La jeune chambre économique de Cherbourg et du Nord-Cotentin a publié en 1990 « CHERBOURG Cité phare » histoire de Cherbourg en BD et la dernière image représente le Cherbourg Futur ou plus exactement une vision d’aménagements sur la rive Est du port !

Et c’est aujourd’hui, un peu la réalité, au point que du Pont Tournant nous ne voyons plus le fort du Roule caché par un complexe hôtelier et l’habillage des parkings du centre commercial. Il y a également des logements neufs, des réhabilitations, des aménagements, avec le grand contournement, la partie Est du port a retenu l’attention des décideurs qui pour éviter un secteur laissé en friche, ont donc investi afin d’attirer les promoteurs.

L’abandon, c’est le centre ville et la rue Tour Carrée, ici pourtant, y demeurent des habitants vieillissant, y passent des touristes qui n’auront même plus le désir de fréquenter les restaurants baignant dans une ambiance négative, ici y circulent des enfants allant à l’école³ et qui ne peuvent pas penser qu’ils auront un avenir ici, et là avec l’installation du  grand centre administratif de la grande communauté urbaine, l’employé ne pourra plus s’offrir un café et acheter son journal avant d’aller au boulot ! Nous oublions ici les paroissiens aussi ici et là les fêtards de la semaine et surtout du vendredi et du samedi soir et de la nuit, heureusement, compte tenu de la promptitude de la police, rarement méchants !

Plusieurs mondes fréquentent encore le même espace mais ne croisent plus !

 
Dans les années fin 70, la réhabilitation du quartier historique et central avait permis aux touristes et même à beaucoup de cherbourgeois de découvrir que ce coin avait des attraits, alors juste un petit coup de pouce financier et des pensées, des initiatives, en résumé pour les décideurs aider, équiper, animer  au moins essayer un peu!
Car ce type de phénomène est fâcheusement irréversible.

 

Voir aussi : http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/2015/05/23/cherbourg-octeville-les-difficultes-du-centre-ville-730681.html#xtor=EPR-521-[france3regions]-20150523-[info-titre2]

Quelques points de réflexions afin de ne pas trop prolonger et surcharger ce bavardage:
 

 - Après la trémie en1970 sous la voie ferrée et la Divette, neutralisation en 2009 du bassin de décantation, la chasse recommandée par Vauban, avec l’aménagement du fleuve pour agrandir les parkings et réaliser des aires de jeux (il y a eu une inondation, depuis, début décembre 2010, la communauté urbaine s’était très vite défendue sur ce point technique mais a depuis réalisé des aménagements en amont, bon, et puis ce n’était pas la première inondation à Cherbourg avant c’était la place Divette qui prenait) Il fallait bien justifier ces travaux en lâchant, en permettant l’achat des terrains aux promoteurs et autres offices pour construire. ⁴
 

- Attention, il faut noter la tendance aux fissurations un peu partout, d’une grande majorité des centres commerciaux qui se sont hyper multipliés malgré la loi du démagogue Royer. Autour de Cherbourg il y en a au centre et aux quatre coins sauf dans la baie. ⁵

Alors attention, on rajoute des magasins aux pieds des immeubles neufs après l’agrandissement le centre commercial du centre ville, cela ne se fait pas sans des aides et sous toutes les formes.

C’est pourtant bien, lorsqu’il pleut, de pouvoir profiter d’une promenade dans les allées commerciales éclairées, on voit du monde, parfois des copains et on fabrique le flux dont ont besoin justement ces boutiques, ces cases pour survivre. Et ensuite on reprend sa voiture après deux achats inutiles. IL a dit nous sommes des veaux dévoués à notre confort, nous ne ferons pas d’effort ! Dévotement, un peu, pas beaucoup, mais surtout pas passionnément !

Le mode de vie laissant une grande place à l’automobile ne nous dérange pas plus que ça ! Nous sommes tous nostalgiques, nous aimons aller au centre attrayant de la ville, faire boutiques ou fréquenter le marché et surtout lorsqu’il fait beau, mais nous prenons aussi notre tire pour remplir la prothèse du consommateur, les caddies et mieux nous commandons sur internet et une petite visite et c’est dans le coffre.
 

- C’est en plus la crise, la pratiquement mondiale des banquiers, plus d’agent, plus de fric, plus de sous et en plus AREVA déconne !

            - Nous avons consulté le PLU zone UAa ( Et UAc pour le bord du port) : A remarquer les décrochements des constructions d’après guerre, n’ont plus lieu d’être,  les parcelles n'étant plus apparement frappées d'alignement,  les entrées de garage, avec 0,5 parking par logement, devraient être moins présentes dans le futur.

Les gros pointillé marquent les zones de protection par rapport au bruit

¹Nous avions fait un petit article en juillet 2011

² Raccord avec l’auvent sur le long pan avec l’arrière sans auvent, par une sorte de cône déformé une portion d’hélice.

 Il est question de réaliser une passerelle enjambant le bassin du commerce, cela aura bien plus d’attrait que ce ridicule porte avion en maquette.

³ Une grande partie des gosses est déposée par les parents en voiture !

 ⁴ L’avenue  de Paris l’inondée prend des poses dérange, l’automobiliste, une petite veine verte et bleu commerciale essaye de s’imposer !

⁵Les courses en bateaux dans une sorte de galerie vénitienne, avec un joli Mac à l’entrée, les beaux reflets sur les vitrines, le jeu des marées, Venise en grande surface, une merveille !

A lire: http://www.urbislemag.fr/comment-la-france-a-tue-ses-villes-billet-356-urbis-le-mag.html?sthash.2scjW7PN.s3wIBzm6.mjjo