jeudi 1 mars 2007

Corail

Ceci est un calcaire à coraux avec un filon de calcite, prélevé aux abords du « Vieux Bourg » à l’entrée ouest de St Florent-le-Vieu * 49 (si une personne pouvait m’indiquer la carrière d’où il provient ?).
Il présente des structures maintenues par une matrice de boue riche en chaux (Corallites) et nous indique la présence probable d’un ancien plateau continental.
Mais surtout il me rappelle « l’origine du corail » selon Ovide dans « Métamorphoses » que je vous invite à lire ou à relire.
Suite à un combat avec un serpent de mer pour sauver une vierge, Persée veut se laver les mains. « Persée puise de l’eau et lave ses mains victorieuses ; et de peur que le sable rugueux ne blesse la tête hérissée de serpents, (celle de Méduse qu’il avait vaincu précédemment) il atténue la dureté du sol par un lit de feuilles, il étend de petites tiges de plantes nées sous l’eau et y dépose la tête de Méduse, fille de Phorcys (fils de Neptune et père des Gorgones). Ces tiges fraîchement coupées et qui restaient vivantes grâce à leur moelle spongieuse éprouvèrent le pouvoir de la tête monstrueuse ; à son contact elles se durcirent ; rameaux feuilles prirent une rigidité qui leur était jusqu’alors inconnue.
Mais les nymphes de la mer essaient de renouveler ce prodige sur d’autres tiges ; elles ont la joie de voir le même fait se reproduire ; elles jettent, telles qu’elles se présentent, des semences de ces tiges dans les ondes. Maintenant encore le corail a gardé la même propriété : il durcit au contact de l’air ; plante flexible dans l’eau, il devient pierre au-dessus de l’eau. »
Ce n’est pas très rigoureusement scientifique mais je suis comblé de joie au regard de cette manière d’expliquer le monde.
La suite, la vierge se nomme Andromède, et ils se marient, le tout décrit dans un texte mélangeant le plaisir sexuel et la joie du peuple, des rois et peut-être des dieux.

* Pays de Julien Dracq

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